"La belle au bois dormant" Part 1 [Morgan]

Soukaïna ne sentait pas la douleur qu'avait provoqué le choc, normal, elle était sous le choc...^^ C'était bien la dernière chose qui aurait dût arriver ce soir. Avec tout ça, elle avait de quoi en avoir assez... La voix de Morgan résonnait dans sa tête. Lorsqu'elle parvenait à ouvrir les yeux à moitié, elle le voyait, mais n'y croyait pas... Comment croire à une chose pareille sachant que depuis le début elle attendait ça ? La jeune Allemande se laissa aller dans les bras du jeune homme et tomba dans l'inconscience. L'ambulance arriva et elle fut mise sur un brancard.

Morgan avait put monter dans le véhicule, il tenait la main de Soukaïna, la caressant délicatement. Elle tourna la tête vers lui et, bien qu'elle ne put ouvrir ses yeux, elle put articuler son prénom.

- Morgan...

Elle ne savait pas si c'était lui qui était là, à ses côtés, mais c'était la seule personne à qui elle pensait. Il était dans son esprit plus important même que Welesta, enfin à ce moment, sinon, personne ne pourrait dépasser sa sœur jumelle dans son estime, logique... Enfin, Soukaïna ne fit pas plus de réaction, elle était exténuée, comme si on la forçait à s'endormir.

Il eut un blanc. Enfin plutôt un trou noir. Soukaïna ouvrit ses yeux difficilement. Tout était blanc autour d'elle. Blanc et flou. Elle ne pouvait pas bouger son dos, ni ses jambes. Elle leva un peu la tête et vit un plâtre sur sa jambe gauche. Mais elle se rallongea lorsqu'elle senti une douleur dans les reins. Le choc surement. Elle ferma les yeux puis les réouvrit. La jeune fouine tourna la tête et vit Morgan qui était auprès d'elle. Elle lui sourit en disant un petit salut.

- Salut.

Sa voix était faible mais son sourire était toujours aussi joli. Mais ce qu'elle trouvait encore plus beau c'était Morgan qui était là, près d'elle. Elle aurait voulut sauter dans ses bras et le serrer du plus fort qu'elle le pouvait mais clouée dans ce lit, c'était assez difficile. De plus, avec sa jambe qui était immobilisée, elle avait de quoi désespérer ! Soukaïna devait bouger, elle n'allait pas survivre si elle devait rester scotchée à des béquilles. En même temps, le choix ne s'offrait pas vraiment...

Regardant les yeux du jeune homme, Soukaïna se sentait bien. Il était son remède à toutes les douleurs. Mais ce qui la troublait était qu'elle savait qu'elle avait oublié quelque chose. Elle se souvenait de la lettre, de la salle de concert, de ses pleurs et de son baisé. Ensuite, tout ce dont elle a le souvenir c'est ce choc contre la voiture qui l'avait percutée. Ensuite, plus rien. Elle n'avait même pas le souvenir de l'ambulance, ni de la voix de Morgan qui résonnait dans sa tête. Seul son cœur résonnait et lui disait d'accepter de l'aimer.

Soukaïna a toujours eut peur de se lier avec les autres mais à son arrivée à Little Rock, elle avait changé en bien des choses. Ce dont elle avait peur maintenant c'était d'être rejetée comme elle l'a toujours était auparavant. Il lui était difficile d'avoir une véritable confiance avec les autres, sauf avec sa sœur. Mais finalement, elle était capable d'avoir encore plus confiance en Morgan, cela dit, elle avait peur d'être blessée comme elle venait de l'être avec la mort de ses parents adoptifs. Cette peur la paralysait car elle n'avait qu'une envie : toucher les lèvres de Morgan et l'aimer comme personne ne pourrait aimer autant dans le monde. Une larme coula le long de sa joue et, en gardant le sourire, elle lui dit :

- Morgan... Est-ce que... Est-ce que tu m'aimes ?

A la fin de cette phrase, son sourire s'effaça. Un grand frisson la parcourut. Elle avait si peur de la réponse, de sa réaction. Morgan c'était... L'inconnu de son équation. La petite erreur qu'elle ne pouvait pas prévoir. Son petit suspense, sa folie. Soukaïna pouvait, plus ou moins tout calculer dans sa vie, à part la mort de ses parents et cet accident, elle savait que demain elle allait faire du shopping avec sa sœur, le sur-lendemain elle savait qu'elle avait rendez-vous chez l'esthéticienne et qu'il fallait racheter du lait en passant faire un coucou à Loomy qui lui offrirait un café, elle savait prévoir les choses. Mais avec Morgan, elle ne pouvait rien savoir. Il était tellement... Unique et imprévisible, elle l'aimait pour cela et bien d'autres choses mais cela créait tout de même une peur qu'elle avait du mal à ignorer...

Leur amour était un petit oisillon qui venait juste de sortir du lit tiède de l'ignorance. Il était au bord du vide, heuruex, prêt à s'envoler de ses propres ailes .. Mais quelques secondes après avoir eu conscience qu'il savait voler, un rapace le happa ..
Dans l'ambulance, Morgan entendit la voix de Souk'. Elle avait une toute petite voix et gardait les yeux fermés. Il réussit néanmoins à entendre ce qu'elle disait, malgré les cahotements de l'ambulance. Les lèvres de Souk' formèrent son prénom. Morgan eu un pauvre sourire triste et ne pu que reserrer son étreinte sur la main froide de Soukaïna.
Dans le hall de l'hôpital, on lui ordonna de rester dans la salle d'attente. Morgan pesta et faillit faire un scandale pour suivre Souk', mais un médecin lui dit que s'il voulait voir Souk' en vie, il valait mieux qu'il reste là. A contre-coeur, Morgan avait laissé glisser la main de Souk' dans la sienne puis était allé se chercher un café bien fort. Ce fut sans doute la pire nuit de son existance. Il faisait sans cesse les cents pas, malgré la fatigue. Quand enfin, au petit jour, une infirmière lui dit qu'il pouvait aller voir la jeune femme en faisant doucement, il ne la remercia même pas et fonça vers sa chambre. Il entrouvrit la porte et jeta un coup d'oeil à l'intérieur. Elle était bien là, sous ses couvertures blanches. Il entra et, en essayant de faire le moins de bruit possible, alla s'assoir sur une chaise, à côté de son chevet. Le jeune homme attantdit qu'elle se réveille. Lorsqu'enfin, elle battait des paupières, Morgan eut un petit sourire ému. Elle tourna sa tête vers lui et le salua. Que c'était bon d'entendre sa voix !

"- Salut."

Lorsque les lèvres de la jeune fouine s'étirèrent en un merveilleux sourire, celles de Morgan en firent de même, comme un automatisme, qu'il ne se souvenait même pas d'avoir mis en place. Le jeune homme savait bien qu'elle avait envie de bouger. Elle ne pouvait rester une minute en place.

"- Vaut mieux que tu bouges pas, Souk'. Moins tu bougeras, mieux tu guériras."

La question tant redoutée tomba. L'aimait-il ? Bien sûr que oui. Mais il ne voulait pas qu'elle l'aime. Si elle ressentait le moindre pincement au coeur pour lui, elle était perdue. Morgan afficha un sourire gêné. Il ne pouvait pas lui mentir, pas à elle. Et puis, il savait qu'il ne pourrait pas cacher ses sentiments plus longtemps. Sinon, il deviendrait renfrogné et hostile, pour se protéger. Et là, il perdrait l'amitié de Souk' .. Il lui prit la main et souria doucement. Il réalisa qu'il allait dire les premiers mots d'amour de sa vie. Dans une chambre d'hôpital. Pas banal, tout de même.

"- Aussi sûr que tu ne sais pas faire les ricochets .."

[Hey tu pourras demandé à Welo, mais en suivant tes conseils sur Simply University, j'ai réussi à faire des ricochets !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Mon reccord c'est... 3 !!! XDDDDDDDDDDDD]

Ne pas bouger pour guérir plus vite. Si elle ne bougeait pas, Soukaïna allait se détruire de l'intérieur !!^^ En effet, elle ne supportait pas de rester en place, c'était... Tout simplement surhumain pour elle ! XDD Mais juste pour lui, elle pourrait soulever des montagnes ! Je sais, ce sont souvent les garçons qui pensent ça mais Souki n'est qu'autre qu'un mec bizarre XDDD A elle aussi, ça lui faisait plaisir d'entendre la voix et surtout de voir le sourire de Morgan. Il était si beau, si parfait à ses yeux ! Elle ne pouvait pas s'empêcher de l'aimer. Même si elle savait qu'il ne tenait pas longtemps avec une fille et qu'il ne pouvait s'empêcher de jouer les coureurs de jupons, elle ne pouvait que l'aimer. Se refuser cela était une véritable torture.

Alors qu'elle lui demandait s'il l'aimait, il lui répondit que oui, aussi sûr qu'elle ne savait pas faire de ricochets. Elle lui sourit. Soukaïna ne se sentait pas réellement d'attaque à lui ouvrir son cœur comme ça, elle était plutôt timide de ce côté [<= oui, Souk', timide, y a de quoi être choqué ! XDDDD] Elle se contenta alors de lui dire :

- Il faudra que tu m'apprennes encore une fois ! Je passe vraiment pour une incapable sans cette capacité à faire rebondir un fichu cailloux sur un lac XDDD Mais moi j'suis sûr que tu ne te rappelles même plus de la composition de mon shampoing.^^

Un défi de se souvenir de cette mixture ? Non !! Elle n'oserait pas ! XDDD

Morgan souria. Son shampoing ? Difficile. Il ferma les yeux, se concentra puis enfin, répondit.

"- Café, sushis et noix de coco, non ?"

Il eut un petit rire puis une expression grave passa sur son visage.

* Non, dites-moi que ..*

Une hypothèse avait traversé l'esprit de Morgan. Une pensée absolument affreuse. Il ne savait que faire. Être un mufle avec elle pour que cette idée saugrenue lui sorte de la tête ? Non, il ne pouvait pas lui faire ça. Lui faire comprendre gentilement qu'elle ne prenait pas le bon chemin ? Elle ne l'écouterait pas et puis .. il ne savait même pas si .. Il ferma les yeux, serra la main de Souk' un peu plus fort dans la sienne. Il rouvrit les yeux et plongea son regard vert dans celui de la jeune fille, sans ciller. Il avait peur de la réponse, très peur.

"- Souk' .. Souk' .."

Il dû s'interrompre car il n'arrivait plus à prononcer les mots qu'il voulait dire. Sa voix tremblait.

"- Est-ce .. Est-ce que tu m'aimes ?"

* Bon Dieu, si Vous existez, faites que la réponse soit négative ..*

Du café avec des sushis et de la noix de coco. Hum... La noix de coco pouvait passer, c'est vrai que c'est un fruit exotique et il fallait impérativement un fruit exotique non pas pour représenter les îles mais pour le sourire. Et oui, dans les tropiques, il y avait du soleil, et le soleil apportait le sourire. Mais ce qu'il avait oublié était un ingrédients de taille... Il sourit et Soukaïna aussi, mais elle ajouta :

- Pff ! Tu as oublié le caramel ! XDD

Puis soudain, l'air sérieux qu'il prit la rendit perplexe. Elle senti qu'il serrait sa main. Qu'avait-il ? Qu'avait-elle dit ou même fait ? Une fois de plus, il changeait, la dernière fois qu'il lui avait fait ce coup, il était parti dans son coin et elle du sien. Elle avait finit à faire la gogo danseuse dans un vieux bar miteux en centre ville. Là, ce serrait difficile pour elle de parti mais lui, il pouvait toujours. Soukaïna n'était pas en état de partir et ce, non sans l'énerver. Elle avait besoin de bouger. Finalement, Morgan articula le surnom qu'il lui avait trouvé et le bégaya. Il s'arrêta et après s'être interrompu, il lui demanda si elle l'aimait.

Devant cette question, Soukaïna eut presque un arrêt cardiaque. Elle voyait très bien dans les beaux yeux verts du jeune homme qu'il redoutait la réponse. Redoutait-il le oui ou le non ? Elle l'ignorait. C'était difficile car tout ce qu'elle voulait, c'était le voir sourire et juste pour qu'il soit heureux à ses côtés, elle serait capable de fermer son cœur et d'ignorer ses sentiments. Mais dans ce cas, de longues nuits blanches passées à pleurer sur des photos de lui et d'elle seraient en perspective... Finalement, elle tourna la tête pour regarder au plafond et fuir le regard de Morgan. Prenant une inspiration, elle lui répondit en fermant les yeux et en croisant les doigts :

- En fait... Non... Je pense que je t'aime plus comme un très bon ami qu'autre chose.

Soudain, elle eut comme une grosse boule dans le fond de la gorge et ses yeux étaient près à pleurer. Craignant de ne pas tenir jusqu'à ce qu'il se décide à partir, elle lui dît :

- Ça te dérangerais de sortir, s'il te plait ? Je te remercie d'être venu mais j'ai besoin d'être un peu seule.

C'était dur, trop dur... Ses parents, Morgan, il ne manquerait plus que Welesta parte en Tchécoslovaquie et c'est le suicide assuré !

"Regarde-toi... Tu es tellement inutile que tu n'as même pas su protéger ta propre sœur. Ta petite sœur est partie, tu l'as fait fuir. Elle te déteste et tout le monde entier te déteste. Tu n'arriveras jamais à rien et tu feras toujours le mal autour de toi.
Tu es vraiment pitoyable, Soukaïna. Vraiment, tu ne vaux pas les risques qu'a prit ta mère pour te mettre au monde." Ces paroles de son père revenaient dans sa tête comme l'écho de la vérité... Elle n'est pas faite pour être aimée ni pour aimée... Elle a batailler pendant plusieurs années mais en vain, il fallait qu'elle se rende à l'évidence, a vie n'est qu'une erreur d'un système. Elle n'est qu'une copie de sa sœur, elle n'a même pas été capable d'être unique au monde...

*Pars Morgan, c'est ce que tu as de mieux à faire. Ne te fais pas de mal a craindre mes sentiments, pars sans te poser de question, s'il te plait, pars et ne revient jamais...*

L'amour n'existe que dans les contes de fées...

Lorsqu'il entendit la réponse, Morgan crut être soulagé. Ce fut bien pire. Toutes ses entrailles lui remontèrent dans la gorge. On lui avait enfoncé un poignard dans le ventre, c'était sûr. Une larme coula le long de sa joue. Une larme qu'il n'essaya même pas de l'essuyer ou de la cacher. Il hocha seulement de la tête comme un gamin. Elle lui demanda si il pouvait sortir.

"- Oui .. Oui, bien sûr ... Je .. Je vais y aller .. de toute manière."

Il lâcha la main de Souk', se leva et sortit sans avoir le courage de regarder la jeune femme une dernière fois. Un froid glacial l'habitait. Il s'appuya contre le mur de la chambre de la jeune femme et essaya de cacher un sanglot. Il prit sa tête dans ses mains, elle était trop lourde de chagrin. Puis, quelques instants plus tard, il la releva. Il quitta l'hôpital d'un pas rapide. Il savait ce qu'il avait à faire.

Plusieurs heures plus tard ..

On toca à la porte de la chambre 708. Une infirmière entra, un bouquet de roses rouges dans les bras.

"- Ce jeune homme a l'air de tenir beaucoup à vous, Mademoiselle Verkingel .."

Elle posa les roses sur le lit puis sortit. Mais l'infirmière, dans son geste, avait fait glisser une lettre sur les couvertures de la jeune fille. Une lettre adressée à

La jeune fouine qui traite les gens de crottin de cheval mal dégarni de la chambre 708

Si on ouvrait cette lettre, on pourrait y lire :

Mon amour,
sache que je n'ai encore jamais appelé une personne comme ça et que jamais, je n'avais entendu mon coeur cogner aussi fort contre ma poitrine. C'est idiot, je sais, mais je le suis. En fait, je ne sais même pas pourquoi je t'écris. Parce que je n'ai pas le courage de te le dire, bien sûr mais le problème, c'est que je ne sais pas quoi te dire. Parce que tu sais déjà tout. Tu sais que je t'aime et que je suis un véritable salaud. Je te demande pardon (si je suis encore pardonnable, ce qui m'étonnerais fort). Si. Finalement, je sais quoi te dire. Si par malheur tu m'avais menti ou que tu tomberais amoureuse de moi par la suite (ça fait un peu prétentieux, non ?), dis-le moi. Je pourrais ainsi partir loin, un beau matin, sans rien dire à personne. Tu m'oublieras et tu vivras heureuse avec un autre, beaucoup moins con et je souffrirais, ainsi, chacun aura ce qu'il mérite. Je ne veux pas que ton coeur palpite pour moi. Il est trop digne pour s'abandonner à cette bassesse. J'aimerais pouvoir te mériter mais il me semble que je n'y arriverais jamais.

Un pauvre fou.

[c'est bon, je pleure ! XDDD]

Les yeux fermés, Soukaïna ne put voir la larme salée qui coulait le long de la joue de Morgan qu'elle aurait bien voulut essuyer. Pourquoi s'entêtait-il à croire ne pas la mériter ? Elle qui croyait avoir enfin trouvé celui qui l'aiderait à oublier ses douleurs passées, la voilà qui était bien partie... Venant de virer son dernier espoir, sa dernière chance, la jeune fille pleura. Elle pleurait silencieusement mais à chaudes larmes. Un mal de tête finit par la prendre mais elle n'y prêtait que trop peu d'importance. Ses parents, son amour...

*Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à les garder près de moi...*

Elle s'était trompée sur toute la ligne, mais comment ne pas se tromper lorsque l'on est une erreur ? Soukaïna était brisée de l'intérieur. Mais bien qu'elle soit contente d'avoir, au moins une fois, put gouter à ces lèvres qu'elle aimait tant, elle aurait voulut ne jamais être sortie sur la plage ce soir de printemps. Elle voulait ne jamais avoir rencontré Morgan. Elle regrettait chaque instant passé avec lui, chaque parole qu'elle avait prononcé pour lui. Elle regrette ces sentiments qu'elle ressent pour lui...

Quelques temps après avoir parcourut la pièce dans les détails des yeux pendant des heures, la porte s'ouvrit sur une infirmière qui entra avec un grand sourire chaleureux en disant que le jeune homme devait bien tenir à elle. Soukaïna la fusilla du regard lui faisant perdre son sourire. La jeune femme laissa glisse rapidement une lettre sur les genoux de la fouine puis sorti, comme si le regard qu'elle lui avait adressé lui avait transpercé le cœur de part en part. Souk' ne cacherait pas que c'était bien son intention. Un bouquet de roses rouges.

Quelle couleur... Soukaïna préférait de loin les lys mais les roses venaient en seconde position. C'était classique. Les trois quart des gens aimaient les roses rouges. Le rouge représente la passion et la rose représente l'amour. Les roses rouges sont les fleurs des amoureux. Après un long moment où Soukaïna se refusait de poser ses yeux sur le bouquet posé sur la table, elle finit par céder et le regarda. Elle le regarda avec des yeux remplis de haine. Finalement, plus par curiosité et ennui qu'autre chose, elle prit la lettre qui était posée sur ses draps blancs.

"La jeune fouine qui traite les gens de crottin de cheval mal dégarni
de la chambre 708"

Soukaïna ne put s'empêcher de sourire. Mais elle perdit ce sourire lorsqu'elle ouvrit la lettre...

Citation :

Mon amour,
sache que je n'ai encore jamais appelé une personne comme ça et que jamais, je n'avais entendu mon cœur cogner aussi fort contre ma poitrine. C'est idiot, je sais, mais je le suis. En fait, je ne sais même pas pourquoi je t'écris. Parce que je n'ai pas le courage de te le dire, bien sûr mais le problème, c'est que je ne sais pas quoi te dire. Parce que tu sais déjà tout. Tu sais que je t'aime et que je suis un véritable salaud. Je te demande pardon (si je suis encore pardonnable, ce qui m'étonnerais fort). Si. Finalement, je sais quoi te dire. Si par malheur tu m'avais menti ou que tu tomberais amoureuse de moi par la suite (ça fait un peu prétentieux, non ?), dis-le moi. Je pourrais ainsi partir loin, un beau matin, sans rien dire à personne. Tu m'oublieras et tu vivras heureuse avec un autre, beaucoup moins con et je souffrirais, ainsi, chacun aura ce qu'il mérite. Je ne veux pas que ton cœur palpite pour moi. Il est trop digne pour s'abandonner à cette bassesse. J'aimerais pouvoir te mériter mais il me semble que je n'y arriverais jamais.

Un pauvre fou.

Oui, en effet, c'était un beau s*laud. Non pas parce qu'il le disait, elle, elle lui pardonnait, mais finalement, il cherchait le bâton pour se faire battre, l'impression qu'il donnait à Soukaïna s'était celle qu'il ne voulait pas changer. Peut-être qu'il n'était pas prêt, mais en tout cas, elle ne voyait que du noir dans tout cela. Elle aurait voulut qu'il soit là devant lui juste pour lui déversait toute la haine qui venait de naitre en elle à son égard. Elle l'aimait et tout ce qu'il disait c'était qu'il ne la méritait pas.

*A moins qu'il ne me fasse tout ce cinéma juste parce qu'il ne veut pas que je culpabilise. Il veut se faire passer pour un idiot pour que je garde le sourire. Manipulateur de première, QUEL C*N ! ! !*

Soukaïna déchira la lettre en quatre puis, la balançant par terre, elle se souvint d'avoir laissé tomber la lettre qui lui annonçait le décès de ses parents.

- Quel c*n !!

Elle ne se faisait pas d'illusions, il l'avait certainement vu et lu cette lettre. C'est fou ce que l'amour et la haine étaient des sentiments proches. Mais là, c'en était trop, ajoutez cela à son accident, Soukaïna n'allait pas tarder à exploser... Déchirant l'aiguille qui la reliait à la perfusion, tout ce qui la liait au lit, la jeune fille, énervée, se fit tourner pour sortir du lit. Finalement elle tomba par terre. Elle se raccrocha à une télécommande. Pas de chance pour elle, c'était la télécommande qui lui permettait d'appeler les infirmières.

Ayant entendu du bruit, les infirmières de mirent pas beaucoup de temps avant d'arriver dans la chambre. Elles trouvèrent Soukaïna qui tentait d'avancer en se tenant à la table. Elle avait déjà jeté le vase de roses par terre et saccagé la table où était posé un téléphone qui pendait lamentablement. Les employées arrivèrent et retinrent la jeune fille qui tentait de s'échapper en criant de la laisser tranquille.

- Fichez-moi la paix !!! J'ai pas b'soin d'rester ici, lâchez-moi !!!!

Elle avait beau se débattre, les infirmières se relayaient lorsqu'elle en mettait une par terre. Un médecin arriva avec une seringue. Rha ! Soukaïna détestait les aiguilles... Enfin, alors qu'il blâmait de la calmer, la jeune Allemande continuait de crier pour qu'ils la laissent partir. C'est bon, elle explosait ! Au final, le docteur la piqua un peu à l'aveuglette...

- Laissez-moi !!Non ! Laissez-moi !!!Laissez...laissez... moi...

Complètement shootée par les tranquillisants, Soukaïna arrivait à peine à garder les yeux ouverts. Elle entendait le docteur qui lui parlait...

- Tout va bien mademoiselle Verginkel, vous n'avez pas d'inquiétudes à avoir, tout va bien, vous avez besoin de repos, vous verrez, vous irez mieux dans quelques temps, tout sera finit.

- Tout est déjà... déjà... fini...

[sérieux ?]

Les première tonalités de sa sonnerie de portable réveilla Morgan. Il s'était endormi dans son canapé, après sa longue nuit de veille. Il tenait encore dans les mains un cadre où Souk' lui souriait malicieusement. Il rendit compte qu'il avait pas du tout, mais alors pas du tout envie de décrocher.

"- Moui ? fit-il d'une voix ensommeillée.
- Oui bonjour, ici l'hôpital de Little Rock. Je vous contactais pour vous dire que Mademoiselle Soukaïna-Romy Verkingel ..
- Souk'. l'interrompit Morgan d'une voix peu aimable.
- Oui, donc cette personne a essayé de sortir de sa chambre. Elle a arraché sa perfusion et nous avons dû l'endormir pour ..
- QUOI ?! rugit-il
- .. pour la calmer. Voilà, je voulais juste vous prévenir. Au revoir ! poursuivit la secrétaire sans faire attention.
- HEY ! NAN MAIS ATTENDEZ !"

Elle avait déjà raccroché. Le portait de Souk' lui glissa des mains, ainsi que son portable. Son cerveau n'était plus qu'un sushi, incapable de réfléchir. Puis, ça fit 'tilt' tout à coup, dans sa tête, comme une petite lumière qui s'allume. Il se précipita sur les clés de sa voiture qu'il avait laissé sur le bar et sortit en quatrième vitesse de son appartement sans même prendre la précaution de fermer derrière lui. Il dévala les escaliers, sachant que la lenteur de l'escalier l'énerverait encore plus et que la vieille boîte se coinçait souvent. Il rata une marche, se tordit la cheville et se prit le mur dans un tournant. Le jeune homme jura mais repartit aussitôt et tant pis pour la douleur. Morgan sauta dans sa voiture et fila à l'hosto, grillant quelques feux rouges et refusant plusieurs priorités. Il se gara enfin et courut à l'accueil.

"- Mademoiselle Verkingel, je veux voir Mademoiselle Verkingel ! dit-il d'une voix essouflée.
- Je regrette, elle est en salle de réveil, vous ne pouvez pas la voir. Dans quelques heures, peut-être, si son état le permet.
- Mais bordel, j'veux la voir tout de suite moi !
- Je suis désolée, Monsieur."

Morgan sortit, ivre de rage. Il donna un violent coup de pied dans sa voiture puis il tapota nerveusement le bitume avec ses pieds en jetant parfois à sa montre des regards agacés.

[Ouais j'te jure !]

Après cette crise de violence, le docteur qui l'avait post-anesthésié, avait préconiser de placer Soukaïna en salle de réveil à l'écart des autres patients. Elle était si dangereuse que ça ? En tout cas, si ses crises recommençaient, il y aurait de quoi l'envoyer pour de bon à l'hôpital psychiatrique ! [<= DEPUIS LE TEMPS QUE JE DIS QUI FAUT L'INTERNER ! ! ! XDD] Bref, la jeune fille ignorait totalement qu'ils avaient appelés Morgan. Elle aurait préféré prévenir sa sœur mais cette dernière était un peu surchargée de travail en ce moment et elle ne voulait pas lui créer d'inquiétudes.

La nuit passée, Souk' finit par se réveiller. Elle se mit à trembler et à pleurer. Elle ne savait pas ce qui lui arrivait ni où elle était. En tout cas, elle ne pouvait pas bouger de son lit, ils lui avaient attachés les bras avec des lanières, comme dans les hôpitaux psychiatrique.^^ Et ils avaient bien eut raison... Lorsqu'elle reprit conscience, elle se débattît contre les infirmières qui poussaient son lit dans les couloirs de l'hôpital afin de la ramener dans sa chambre.

Finalement, les infirmière lui injectèrent un calment. Là, contre son gré, Soukaïna pouvait à peine bouger les doigts de pieds ! Enfin, au moins elle n'allait pas s'énerver pour rien. Cela dit, avec ces calment, elle ne entait pas la douleur qui s'était amplifiée avec son levé de cette nuit... C'était là le seul avantage que Souk' y voyait. C'est alors que plusieurs heures passèrent où elle s'endormit.

Le bouquet de roses qu'elle avait jeté par terre avait été ramassé mais les quatre morceaux de la lettre étaient toujours là, sous le lit, avec toute cette agitation qu'il y avait eut, ils n'étaient pas resté au milieu. Enfin, Soukaïna espérait bien que ce soit sa Welesta chérie qui la réveillerait car dans ses rêves, Morgan se mêlait à la vision de la mort de ses parents adoptifs. Un peu dur comme sommeil mais elle était trop affaiblit pour protester contre l'abaissement de ses paupières.^^

Quelques heures plus tard, Morgan entra à nouveau dans le hall de l'hôpital et se dirigea vers l'accueil. Il ne s'était pas calmé, non. Loin de là. Il répéta sa demande et la secrétaire lui dit qu'on avait remis la jeune femme dans sa chambre. Morgan s'y précipita d'un pas qu'il voulait mesuré. Il ralentissa alors qu'il approchait de la chambre 708. Mais pourtant, les battements de son coeur accèlérèrent brutalement. Qu'allait-il faire ? Morgan ne savait pas. Il ignorait qu'elle lui en voulait, il ignorait même qu'elle l'aimait .. Morgan jeta un coup d'oeil dans la chambre : elle dormait. Il ne voulait pas la déranger maintenant. Il ne voulait pas la déranger tout court. Il s'adossa contre le mur et ferma les yeux. Une bête l'avait pris aux entrailles et il savait qu'il aurait bien du mal à s'en défaire .. Il attendit, il attendit .. Une heure, deux heures, trois heures .. Si Souk' décidait de se réveiller, elle pourrait peut-être apercevoir une touffe de cheveux noirs à travers la fenêtre et entendre de longs soupirs à en fendre l'âme.

[Désolée .. Mais ça avance pas beaucoup ..]

Soukaïna finit par se réveiller. Il fallait dire qu'ils lui avaient donné une sacrée dose de calments !! Elle eut à peine le temps d'ouvrir les yeux qu'elle fut prise d'un grande nausée. Elle bipa le machin là, le truc qui fait que les infirmières arrivent. Et bah ! Elles n'étaient pas pressées celles-là ! Lorsque la porte s'ouvrit, Soukaïna était demi-assise sur son lit à se tenir le ventre. Elle aperçut alors le visage de Morgan. Son envie de vomir était passée. En revanche, elle avait de nouveau des envies de meurtre... XDD

- Put*n vous en f*chez du temps !! Vous avez pas un truc pour les nausée ? Et puis demandez quand est-ce que je peux sortir, je ne vais pas tenir longtemps dans ce trou.
- On va vous donnez quelque chose mademoiselle Verginkel, pour votre sortie ça ne sera pas possible. A moins que quelqu'un de responsable vous garde à l'oeil jusqu'à demain vous allez devoir passer la nuit ici. Vous ne pourrez pas rentrer seule.
- J'suis pas seule ! Fliez-moi un téléphone et... Non, non, oubliez...

*Si jamais Welesta est au courant de mon accident elle sera encore plus mal que moi... Non, il faut que je trouve un autre moyen... J'ai pas le numéro de Loomy, ni de Lilou... Rha !! J'peux pas passer la nuit ici, c'est pas possible !!!*

- Tenez, buvez ça.

L'infirmière lui tendait un verre avec de l'eau blanchit par elle ne savait quel médicament. Peut importait de toute façon, elle n'avait pas le droit de la tuer alors il ne lui arriverait rien. Alors que Soukaïna buvait, elle pensa à Morgan. C'était le seul qui allait pouvoir la ramener.

*Plutôt mourir.*

Elle l'aimait plus que tout malgré qu'il soit un gros s*laud qui l'ait bien fait souffrir. Souk' aurait supporter qu'il la ramène chez elle mais elle tenait trop à ce que sa sœur ne s'inquiète de rien.

- Vous n'avez vraiment personne pour vous aider ? Même pas le jeune homme qui attend à la porte de votre chambre depuis des heures ?
- Des heures ?

Soukaïna ne regardait plus la jeune femme d'un air froid et agressif. Sa voix même s'était adoucie pour la trahir en laissant percevoir tristesse et hésitation. Morgan était resté à l'attendre durant des heures... Elle ne pouvait pas croire qu'il pouvait renier l'amour qu'il lui portait alors qu'il l'attendait toujours et encore...

Les cheveux noirs de Morgan était en un beau bordel tant il y avait passé sa main anxieuse. Rien. Toujours rien. Des milliers de questions défilaient dans son esprit sans qu'il ne put répondre à l'une d'entre elles. Il n'avait jamais espéré aussi sincèrement que quelqu'un aille bien. Il n'avait jamais souhaité aussi fort à quelqu'un que le bonheur tombe sur lui et ne le quitte plus. Il n'avait jamais eu aussi peur pour quelqu'un, d'ailleurs.
Il se laissa tomber au sol, épuisé, vaincu. Vaincu par l'amour qu'il lui portait. Il s'était juré de ne jamais tomber amoureux, de ne voir les filles que comme des jouets mais là ... Tout était différent.
Morgan passa pour la cent-vingt-septième fois sa main dans ses cheveux noirs et soupira pour la cent-quatre-vingt-troisième fois.
Il regarda une fois de plus l'heure sur son portable, où il avait mis une photo de Souk' et de lui en train de faire des grimaces en fond d'écran. Si il y avait eu une catégorie grimace aux Jeux Olympiques, Soukaïna-Romy Verginkel aurait sûrement au la médaille d'or.
Il était 12h34. Le ventre de Morgan commençait à protester mais le jeune homme ne bougea pas. Il voulait attendre quelques heures de plus. Il n'irait se chercher un mince sandwich que lorsqu'il ne pourrait plus tenir en place.

L'infirmière, après avoir terminé ses soins, décida de partir. Le regard méchant que lui portait Soukaïna était quelque peu exaspérant, c'était peut-être pour ça qu'elle était partie au final... Enfin, après avoir passé quelques instants à réfléchir sur le fait que Morgan l'attendait depuis des heures derrière cette porte, elle finit par tourner la tête vers celle-ci. Souk' fit un soupir inaudible.

Les minutes passèrent alors et la jeune Allemande arriva à calmer ses nerfs ou, tout du moins, canaliser ses éùmotions. Elle était comme ça, elle encaissait, encaissait, jusqu'à ce que ça explose. Parfois, il suffissait d'un rien pour que tout se déballe, mais pour cette fois comme pour beaucoup d'autres, ce n'était pas pour rien qu'elle craquait, ses parents, Morgan... Il fallait la comprendre... Pauvres infirmières !! XD Finalement, Soukaïna se redressa sur son lit d'hôpital puis, hésitante, elle se leva. Ses mains tremblaient légèrement et elle avait l'impression que ses jambes allaient se briser mais cela ne l'empêcha pas de se lever, prenant le portant médical auquel elle se tenait pour ne pas tomber.

Elle n'allait pas faire le tour de sa chambre pendant des heures parce qu'elle ne supportait plus d'être allongée comme une décédée toute la journée. Soukaïna se dirigea vers la porte de sa chambre. Pour tout dire, bien qu'elle avait beaucoup pensé à Morgan, elle ne savait plus ou avait un peu zappé qu'elle risquerait de se trouver nez à nez avec lui... D'ailleurs, cela ne rata pas... Alors qu'elle ouvrait la porte et qu'elle se retourner pour la fermer, elle crut apercevoir Morgan qui passait sa main dans les cheveux de dos.

Ne voulant même pas s'assurer que c'était bien lui, Soukaïna se retrourna et, très chanceuse qu'elle est, lorsqu'elle se retourna, l'infirmière arrivait sans avoir encore calculé que Souki "s'échappait", elle voulut alors avancer histoire de ne pas se faire voir par celle-ci tout en évitant ses illusions mais à ce moment, elle se prit les pieds dans l'air et tomba les mains sur les poignées d'un fauteuil rouland occupé. Cela le fit rouler et elle n'eut pas le réflexe de lâcher le fauteuil. Entrainée dans un élan assez violent avec le fauteuil, elle vit arriver une infirmière avec un meuble de médicamments. Evidemment, elle passa au même moment qu'elle et la colision fut inévitable... Soukaïna se mangea le fauteuil alors que le malade fut propulser sur le meuble, déversant mille et unes boîtes et géllules.

Comme si cela ne suffisait pas, plusieurs personnes dérapèrent sur les médicamment déversés provoquant une cohue inévitable. Plusieurs médecins arrivèrent, entourant le pauvre malade et Souki qui voyait un peu flou... Même dans l'état où elle était, les dégâts finissaient toujours par arriver...

Morgan avait fermé les yeux et serré la
mâchoire. Cette attente était affreuse. Un bruit assourdissant ouvrit
ses paupières sur ses magnifiques yeux verts. Il vit des médicaments
répandus sur le sol, des gens dans des positions grotesques et bien
plus important que n'importe qu'elle chose : Souk'. Son sang ne fit
qu'un tour. Il ne parvenait plus à réfléchir. Que faire ?! Aller vers
elle, la relever, lui sourire ? Faire comme si rien ne s'était passé ?
Ou rester là, la bouche béante d'admiration ?
Morgan, plus actif
que passif, fit un effort énorme pour parvenir à décoller ses petites
fesses engourdies du carrelage blanc et froid. Il avança vers Souk'
sans savoir quelle attitude adopter, sans savoir que dire et que faire.
Improvisation totale. Il lui tendit une main secourable et, en souriant
:

" Encore une catastrophe Verkingel ?"

- Emènes-moi loin d'ici...

A vrai dire, Morgan ne réfléchit même pas. Il se baissa et prit sur son épaule le frêle corps de Souk'. Et, tel un rugbyman qui veut à tout prit marquer un essai, il fonça tête baissée dans la foule des patients. Elle était si légère qu'il n'était pas gêné dans sa course. Il dévala des escaliers, courut dans le dédale de couloir et aperçut enfin les portes automatiques de la sortie. Il s'élança, sachant qu'il avait tout le personnel médiacl à ses trousses. Il courut vers sa voiture, ouvrit la portière passagère, déposa rapidement mais doucement Soukaïna sur le siège, fit le tour, s'assit lui-même et fit ronronner le moteur. Il sortit du parking en manoeuvrant de façon un peu brusque et les pneus crissèrent avant de s'élancer sur la chaussée. Ils roulèrent pendant quelques minutes, un petit quart d'heure sans doute et Morgan gara la belle Audi TT (c'est ça quand on en a plein les poches xD) devant chez lui.

[je continue dans l'appart de Morgi]

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