Le dépravé [PV Fogna]

Samedi 23 Septembre, 2h38 am, dans une ruelle sale et mal éclairée, Little Rock.

Il tira une nouvelle fois sur sa cigarette. Quelques instants plus tard, il souffla et de la fumée s'envola dans les airs. Il s'était finalement assis dans cette rue, adossé contre un mur qui avait dû sûrement être arrosé par de l'urine humaine. Il s'était battu, encore. Du sang était en train de coaguler sur son front et il avait un sacré bleu sur la pomette gauche. Mais cette fois-ci, il s'était enfui avant que la police ne vienne. S'enfuir .. Tout ce qu'il savait faire de mieux. Il avait néanmoins réussi à piquer une bouteille de whisky, écossais, bien sûr. Il en but une gorgée mais l'alcool ne lui apporta qu'un piètre réchauffement. Il aurait pu rentrer chez lui, se faire couler un bon bain et aller dormir mais non. James n'en avait pas envie. Il porta à nouveau la cigarette à ses lèvres et eu un sourire bizarre. Oui, vraiment bizarre. Peut-être même un peu sadique et macabre. Il renversa sa tête en arrière et étouffa un rire de la même envergure. Il était con, oui vraiment.

Mrs Stanfield me dit d'entrer. Je pousse la porte de l'infirmerie de l'école et je pénètre dans la petite pièce où des posters du corps humain sont accrochés un peu partout. Elle me pose quelques questions puis me dit de me déshabiller car, m'explique-t-elle, elle va m'examiner. Naïvement, je rougis et je lui demande si je dois vraiment tout enlever. Elle sourit doucement et me dis que "Non, bien sûr". Elle me fait respirer, prend son stetoscope et regarde dans mes oreilles. Elle me dit de me tourner, j'obéis. Elle pousse un cri d'effroi. Je me mords la lèvre et espère que mon énième mensonge sera crédible. Elle me demande ce qui m'est arrivé et je lui réponds calmement et avec le plus d'aplomb dont je suis capable que je suis tombé en vélo. Elle se laisse tomber sur un tabouret et me dis de venir. Elle effleure les blessures de ses doigts experts mais je ne peux m'empêcher de frissonner. Ce sont les blessures de la veille. Elle m'étale un onguent, geste qui me coûte plusieurs gémissements puis me laisse partir, l'air un peu choquée. Je n'ai jamais pu voir mes blessures. Tout simplement parce qu'on avait pas de miroir, à la maison.

James pose la bouteille à côté de lui, tire à nouveau sur sa cigarette et se redresse. Il colle sa tête contre le mur. Des bruits de pas à l'autre bout de la ruelle attira son regard vers l'obscurité. Sûrement le gars avec qui il s'était battu qui voulait avoir sa vengeance. James eut un nouveau rictus malsain. Mais la silhouette qui apparut à la lumière du lampadaire, à quelques mètres de lui, n'était pas celle qu'il croyait être.

Elle passa là d'un pas pressée. Elle détestait cette p*tain de ruelle dans laquelle elle devait passer chaque soir, ou plutôt chaque matin. Elle avait l'habitude de finir vers 3 heures du matin, mais elle n'avait plus la force de danser parmi ce tas d'ivrogne, elle qui pendant sa jeunesse aimait tellement danser devant les gens, les fasciner, maintenant ça n'avait plus trop de sens. De toute manière, aucun client de cette boîte appréciait vraiment la danse, tout ce qui intéressait maintenant était les courbes des danseuses. Pathétique.

La rue était éclairée mais pas suffisement, la pénombre où on est incapable de voir qui est au bout de cette rue et qui y traine. Elle frissona, il ne faisait plus très chaud, elle ferma son gilet noir un peu plus haut mais ça n'empêchait pas le vent de lui fouetter les épaules. Elle avança alors encore, accélèrant le pas encore un peu et elle vit une silhouette contre le mur....Elle ravala sa salive et pria pour que cette personne soit trop bourré pour tenter quoi que se soit, ou encore trop timide ou tout simplement trop saine d'esprit [ très rare à ces heures çi].

En approchant encore, passant à côté de lui, elle le reconnu, le " Robin des Bois" de l'autre soir. Qu'est ce qu'il pouvait bien faire là à cette heure çi ? Elle n'osa d'abord pas s'arrêter et passa devant lui..mais elle se stoppa, il l'avait bien aidé la dernière fois, c'était impoli de passer devant lui...

Elle hésita quand même, il avait l'air de tout sauf de quelqu'un de très net, un genre de psychopate rêveur. Elle s'approcha doucement.

"...bonsoir .." c'est tout ce qu'elle trouva à dire, banal, pathétique et sans aucun apport.

" Vous êtes parti rapidement la dernière fois, je n'ai pas eu le temps de ..." elle s'interrompit, elle parlait en s'approchant de lui, c'est là qu'elle vit son visage, salement amoché, elle grimaça d'abord un peu.

" Mais vous êtes blessés...Il faut pas rester ici... A moins que vous attendiez un deuxième round! Venez avec moi!" Elle s'approcha encore un peu plus, elle eut envie de regarder de plus prés la blessure mais elle ne le connaissait pas non plus et posa la main sur son visage serait quand même mal venu.

Pourtant aussi bizarre soit-il, elle ne comptait pas le laisser dans cet état ici. le " venez avec moi" sonner un peu comme un ordre mais il n'avait franchement pas l'air de s'inquiéter de ses blessures, d'accord, il était loin d'être à l'article de la mort mais quand même ...il serait idiot de vouloir rester dans cet état là. Etrangement, elle sentait le "non" pointer le bout de son nez.

* P*tain, encore elle ? Mais qu'est-ce qu'elle me veut ?*

James vit la jeune blonde avant qu'elle ne le voit. Il avait naïvement espéré qu'elle ne le remarque pas, qu'elle passe son chemin. Mais non. Elle s'approcha de lui, le salua, commença un début de remerciement puis s'inquiéta des blessures de James. Il eut un petit rictus qui pouvait ressembler à un sourire, si on regardait bien puis commença à rire.

"- Non."

Et voilà, elle s'y attendait et James le savait. Il tira une dernière fois sur sa cigarette puis l'écrasa sur le sol. Il plongea ses yeux bleus dans ceux de Fogna. On pouvait sûrement y lire une pointe de moquerie mais surtout, beaucoup de "je m'en balance complètement". En gros, il la narguait. Il sortit un paquet de cigarette et un briquet de sa poche, reprit une cigarette, rangea le paquet et alluma celle qu'il avait dans la bouche. Une fois allumée, il fixa Fogna.

"- Allez, va-t-en, maintenant. C'est pas un endroit ni une heure pour les demoiselles."

Il but une nouvelle gorgée de whisky.

Comme prévu dans le plan, elle reçut un non, tant pis pour lui si il voulait ressembler à un sorti de ring.Il avait quelque chose de différent de la dernière fois, au moins là, il ne regardait pas le caniveau. Il entamait juste un genre de "foutage de gueule". Les gens d'ici étaient vraiment difficile à suivre. Elle avait failli se battre avec Silas parce qu'elle n'avait pas était aimable avec lui et avec ce garçon là...La gentillesse ne servait strictement à rien.

Elle qui l'avait pris pour un garçon perturbé, elle n'avait pas encore vu la facette,moqueuse... En même temps, il était resté trop peu de temps la dernière fois pour qu'elle est le temps de juger ou quoi que se soit d'autre.

Elle avait ses mains sur ses hanches, l'air un peu irrité sans pour autant passer son chemin. Elle haussa les épaules. Elle se décala un peu pour ne pas être dans le chemin de sa fumée de cigarette.

" Très bien Quasimodo... Je te fou la paix ! "

Elle passa son chemin, en à peine une phrase, il l'avait contrarié, elle ne savait pas vraiment pourquoi il avait à ce point blesser son égo. Il y a quelques temps, Silas l'avait traité de p*te même cette remarque l'agaçait moins que ça.
Peut être parce que la dernière fois, ce garçon lui avait rappelé elle même, chargée de souvenirs, de lourds moments à oublier et que finalement, elle s'était fait des idées, il n'était peut être pas quelqu'un qui recherchait une aide amicale, il n'avait peut être même pas besoin d'aide, elle pourtant en avait besoin ...

Elle pris donc en compte la remarque de James, ce n'était pas un endroit pour une demoiselle à cette heure, mais très rapidement elle se stoppa net et retourna vers lui.

" Je t'ai vraiment mal jugé, je voulais juste être sympa parce que .. c'est ce que les gens normaux sont censés entre eux et envers les gens qui ont besoin d'aide... Mais il y a vraiment personne de normal ici ! Putain ...Je sais pas quel est la chose qui te travaille...mais ça commence à t'atteindre...
Tu comptes vraiment rester là ? Le visage ensanglanté.... Okey ! mais un " non merci laisse ça va aller" ou je sais pas... " non j'ai besoin d'être seul" ça tue pas!"

Fogna s'emportait mais sans pour autant crier, elle ne savait pas pourquoi elle s'énervait comme ça pour si peu, elle était peut être déçue...Elle poussa un soupire.

" Quoi qu'il en soit, si ce que tu cherches c'est à cr*ver tout seul dans ta merde ... Continue, tu es sur le bon chemin mais tu rates quelque chose."

Et maintenant, elle tourna des talons. Bien sur elle se mêlait de ce qui n'était en aucun cas ses affaires, oui elle le jugeait sans le connaître et oui elle ne savait rien de ce qu'il voulait mais elle était comme ça, impulsive ou hystérique au choix ...
Son coeur se remis à battre très vite, pendant quelques secondes, elle avait oublié que cette rue peu exposée à la lumière lui fichait la trouille.

Fogna s'emportait sous le regard amusé de James. Il regarda la petite mine renfrognée qu'elle avait lorsqu'elle parlait. Vraiment drôle. Elle dit qu'il n'y avait personne de normal à Little Rock. Le sourcil gauche de James se leva.

"- Mais Princesse, dis-moi ce qu'est .."

Je sens Anouk tresaillir dans mon dos. " Oh .. Mais c'est affreux .. Je .. Il te bats de plus en plus fort !", dit-elle d'une voix choquée. Je ne peux réprimer un sourire. " Non. C'est juste qu'il cogne plus longtemps.", répondis-je. Je la sens effleurer les zébrures rouges de mon dos. Je tresaille. " T'as mal ?" me demande-t-elle. Je me retourne vers elle avec un rictus mauvais. " Tu veux essayer ?" lui demande-je d'un air provocateur. Elle lève les yeux au ciel. " Arrêtes, je t'en prie. C'est vraiment pas drôle. Bon, j'y vais. Tu es prêt ?" Je hoche la tête affirmativement et sens le gel froid en contact avec ma peau. Elle commence à l'étaler. Ma bouche se transforme en grimace et je gémis parfois de douleur. Elle arrête quand j'ai trop mal. Je halète, j'ai soif. J'ai l'impression qu'on fait un barbecue sur mon dos et tout cela malgré le gel froid dont mon amie me tartine le dos. Elle voit bien que je souffre. Elle le sait. Elle arrête. Mes yeux me brûlent. "Non, continue. Si je suis pas redescendu dans dix minutes, il va encore s'énerver." Elle reprend alors. Ses gestes sont précautionneux, délicats et extrêmement doux. Mais cependant, ça me fait un mal de chien. Je serre les dents, me mord la lèvre. Quelques instants plus tard, elle remet mon T-shirt en place. "Voilà, j'ai fini." Je me retourne. Elle a un hoquet de surprise. "Mon Dieu, tes yeux .. Qu'est-ce .. Qu'est-ce qu'ils ont ?" Je passe devant elle. " C'est rien."

"- .. que la normalité .."

* Mais c'est quoi ces trucs, encore ?! Je sais que j'ai ça dans mon foutu cerveau mais quand même, ils pourraient arriver autrement qu'en plein milieu d'une phrase ?!*

James pressa ses paumes contre ses tempes, comme s'il voulait faire sortir les images de son esprit. Il passa ensuite une main dans ses cheveux bruns. Puis il attendit une réponse de la jeune femme, qui avait déjà poursuivit son chemin.

S'en était fini pour Fogna d'être Fanny, Fanny son ancien elle qui était si douce et gentille. A quoi bon s'intéresser au destin et aux pensées de ceçi quand toute une population ne fait attention qu'a son propre cas sans jamais nouer de relation avec un être différent. Elle continua son chemin jusqu'à l'entendre.

" Mais qu'est que ...", il lui demandait quelque chose, cet homme avait quelque chose d'inhabituelle, quand Fogna croyait réussir à cerner et à prévoir ces réactions, ces actes contredisaient tout. Elle l'imaginait se taire et repartir sur sa planète lointaine dans ses pensées...mais il ouvrait la bouche ...

Il y eu un blanc, il ne fini par sa phrase...à nouveau. Ce genre de blanc devenait habituel. Peut être qu'il voulait marquer le suspens, c'est ce que pensa Fogna avec ironie et humour ...Bien sur que non, ce n'était pas ça. Il paraissait hanter, toujours hanter... mais par quoi ?

"...que la normalité?" Hmm question de philosophie très intéressante ma fois. Peut être un peu clichet, une question dont la réponse n'intéresse pas, juste un brin de provocation/ taquinerie peut être ?
Elle soupira et s'arrêta mais sans se retourner sans lui faire face.

" La normalité est propre à soit, elle fait de partie de nos habitudes, elle ne nous surprend pas, elle ne nous choque pas...Elle ne laisse pas vraiment de place à la différence d'un côté...Je ne suis pas conformiste pour autant, j'aime les 'originaux' .."

Elle fit volte face pour se retourner, le regarder lui et son visage qu'elle n'était toujours pas arrivée a cerner, qu'et ce qui pouvait bien se cacher dans sa petite tête ? Pourquoi est ce qu'il se comportait comme ça ? pourquoi ces absences ?

" A moi de te poser une question...Qu'est ce que ton attitude t'apporte ? Qu'est ce que tu recherches exactement ? Si tu veux la paix, si tu veux que les gens t'ignores et te foutent la paix, laisse moi te dire que tu es mal barré, des habitants il y en a plus de 6 milliards sur cette terre et des personnes viendront toujours vers toi que tu le veuilles ou non ..."

Pourquoi rejeter le monde ? D'abord, peut être qu'il ne rejetait pas le monde qu'il la rejetait juste elle, mais Fogna avait du mal à se conforter dans cette idée. Soit il se sentait trop bien pour les habitants de cette ville..C'est vrai que certains personnes ici ne valaient pas grand chose et Fogna pensait très fort qu'elle en faisait partie... ou alors peut être que c'était le contraire ...

Elle regarda à nouveau ses blessures, son égo allait les lui infecter si il ne se décidait pas à se les soigner. De toute façon, ce n'était pas le problème de Fogna... Elle avait fait ce qu'elle avait pu.

James remua dans la pénombre. Il se leva et frotta son long manteau de cuir afin d'y enlever toute poussière et saleté puis il s'approcha de la jeune femme aux cheveux étonnament blonds. Les chaussures à talons de James provoquaient un son clair en claquant sur le pavé. Un son qui résonnait dans toute la ruelle. Il souriait. Un sourire amusé et presque moqueur, comme d'habitude. Il s'était formé ce sourire. Tout comme il s'était formé cette personalité, cet autre lui-même, qu'il croyait être mais qu'il n'était pas, finalement.

"- Tu as encore l'esprit clair à cette heure tardive, dis-moi .. "

Il fuma encore un peu puis un bruit l'alerta. Il se retourna, jeta sa cigarette et scruta l'obscurité qui les environnaient. Vous savez, cette impression de danger que vous sentez lorsque vous êtes seul(e), la nuit, dans un endroit isolé .. Cette sensation qui vous prends à la gorge et qui vous enserre le coeur, comme un serpent emprisonne sa proie de ses anneaux .. Cette atmosphère là plânait dans l'air. Un mauvais pressentiment fit tressaillir James. Ils l'avaient retrouvé. Puis, cette pensée ..

* M*rde, on est en Amérique ..*

James remarqua que le bout de la ruelle était proche. Il fallait sortir de ce cul-de-sac, et vite. Il attrapa fermement le bras de la jeune femme puis se mit à courir, l'entraînant avec lui. Il avait eu bien raison .. quelques balles sifflèrent à leurs oreilles. Ils débouchèrent sur une rue plus grande. James cherchait quelque chose des yeux tout en courant le plus vite possible. Il lâcha Fogna, sachant qu'elle ne serait pas assez idiote pour arrêter de courir. Les tireurs les poursuivaient. Le quartier était peut-être infiltré des hommes du gang, il fallait déguerpir au plus vite. Il la vit, elle était garée à quelques mètres .. Encore fallait-il y arriver avant de se faire descendre ..

"- VIENS LA !" hurla-t-il à l'intention de Fogna.

Il sauta à l'intérieur de sa décapotable, la démarra et attendit que la jeune femme en fasse de même.

* Pourvu qu'ils soient assez bête pour ne pas avoir l'idée de crever les pneus ..*

La voiture démarra, les tireurs essayaient de l'atteindre, sans succès car James faisait quelques zigzags pour éviter que les balles n'atteignent les pneus.

[ça nous fait un peu d'action, comme ça ^^]

Il frotta sa veste histoire de se décrasser, il en avait bien besoin ...Il n'avait pas le visage de quelqu'un de dépravé, sale et puant. Fogna l'imaginait doté d'une classe " so british". Il la félicita pour son esprit clair. Fogna poussa un soupire, étais ce encore un moyen pour ne pas répondre ? Ces affirmations s'étaient elles approchés de la vérité ? Ou il avait simplement envie de ne pas répondre, de ne pas se confier... En même temps, sa vie n'appartenait qu'a lui. Il avait le droit de refuser que des curieux s'imissent dedans.

Puis d'un coup, comme si l'homme avait un nouveau flash, il stoppa tout geste. Fogna pensa qu'il était tout simplement et encore une fois reparti dans ses rêveries... mais non, il était différent tendu...Fogna jeta un regard dans la direction où James s'attardait tellement mais elle n'en vit rien.

Soudainement, il pris son bras et le tira, il se mits à courir, Fogna n'eut pas le temps de poser des questions, des bruits de tirent raisonnèrent dans la ruelle et la blonde accéléra, sans se préoccuper des talons, sans se préoccuper de laisser tomber quoi que se soit. La peur donnait des ailes dans ces cas là.
Elle sentait son coeur battre a 200 à l'heure, la panique...elle n'osa même pas jeter un coup d'oeil en arrière, elle ne savait pas qui tirait mais James, lui avait l'air de le savoir...

Ils arrivèrent dans une grande rue et qu'elle était l'issue maintenant ? Ou fallait il aller ? Dans cette rue bien visible, ils se feraient sans doute tirer comme des lapins sans même savoir pourquoi pour la blonde mais le crie de James attira son attention, une voiture ...

Il s'y précipita, Fogna ne tarda pas à faire de même, une fois dedans le souffle court, elle se risqua à une question ...

" qu'est ce que ..."

Mais elle fut arrêter par le démarrage à grande vitesse de James, qui faisaient maintenant des zigs zags avec la voiture, la blonde s'aggripa à ce qu'elle pouvait. Elle avait le souffle court et la peur au ventre.

" Mais bordel c'est qui ces mecs ??? Qu'est ce qu'ils te veulent ?"

Elle demanda ceçi précipitamment sans cesser de regarder derrière. Elle commençait à comprendre pourquoi James semblait toujours ailleurs, il en avait des choses à penser...Décidement, elle ne l'appelerait plus " Robin des Bois" , " James Bond" collait vraiment mieux à cer homme.

L'heure n'était cependant pas aux plaisanteries, elle tremblait de tout son corps.

Lorsqu'ils furent hors de danger, James mit sa ceinture et réduit sa vitesse. Un flirt avec les flics n'était pas dans ses projets. Il ne savait pas où aller. Absolument pas. Il continua à rouler, sans se préoccuper de la direction qu'il prenait. La jeune blonde, encore sous le choc de cette attaque, lui demanda qui étaient les gars qui leur avaient tiré dessus et qu'est-ce qu'ils voulaient au jeune homme. Celui-ci eut à nouveau ce sourire sarcastique.

"- C'est le gang du quartier. Si je me souviens bien .. je crois que j'ai vomi sur leur chef .."

Il souria, l'air franchement amusé.

"- Apparament, ça lui a pas plu."

Ils sortaient de Little Rock. James ne faisait même plus attention aux panneaux. Ils étaient sur l'autoroute, en direction de l'est, apparament. Mais James s'en fichait, il voulait juste rouler, pour le plaisir de rouler dans sa belle décapotable américaine.

Petit à petit, son rythme cardiaque retrouvait un rythme de battement à peu près normal. Elle ne savait pas exactement où ils allaient maintenant, elle n'était même pas sur que James Bond dans sa décapotable le savait.

A ce moment précis, le jeune homme n'avait plus l'air de préoccuper de ce qui venait de se passer, comme si tout ce qui venait de se dérouler n'était qu'une simple formalité, ou encore la routine.
Fogna soufflant un grand coup en essayant de retrouver ses esprits. Elle regarda simplement le paysage défiler devant ses yeux...

James lui lança simplement qu'il avait vomi sur le chef du gang, et que ça n'avait pas l'air de leur plaire. Fogna se mis à sourire ironiquement.

" Je connais très peu de monde qui apprécie le fait de se faire gerber dessus ..."

Elle grimaça un peu en fronçant du nez et jetta encore un coup d'oeil derrière eux par méfiance, ils semblaient sorti d'affaires ...

" Juste ...évites de vomir sur des gens armés .. tu m'as l'air encore bien jeune pour finir avec une balle entre les deux yeux..."

Elle le regarda quelques secondes, il était toujours impassible, de temps en temps un sourire sarcastique ou encore des yeux perdus.

* Quelle vite tu mènes Monsieur l'Armoire a Glace ?*

Elle détourna son regard pour fixer le paysage de nouveau, ces longs cheveux qui lui cachaient les yeux de temps en temps au vent. Ils s'éloignaient de Little Rock mais pour l'instant Fogna n'avait pas envie de rentrer, elle avait réussie à faire quelques pas en avant en apprenant quelques détails de la vie de l'homme...Aussi sombre ils étaient.

Ce garçon la fascinait, pourtant vu les vents qu'elle avait pu se ramasser... Fichu curiosité...ou compation .. ou ..impossible à savoir quelle mouche l'avait piquer pour le suivre dans ces conneries et mettre son bébé en danger ...

En même temps, elle n'avait pas eu une seconde envie de rester dans cette ruelle..pour finir dans un quelconque caniveau.

Le calme et le silence étaient à présents revenus dans la voiture, Fogna se risqua donc à tenter d'avoir une conversation "normale"...

" Je m'appelle Fogna ... et toi ? T'as un nom ou tu comptes me rire au nez ou il faut que je t'appelle James Bond ?"

Elle ne quitta toujours pas la route du regard.

Le fait de conduire sa décapotable le détendait quelque peu. Il passa une vitesse et surtout, surtout, fit bien attention de ne regarder que la route. Elle parla, lui recommanda de ne plus vomir sur des gens armés mais le jeune homme l'écoutait à peine. Cette fois, il le sentait, ça allait venir. Un nouveau flash s'emparerait de lui et ce soir, il terminera sa course effrénée contre la vie et le monde dans un fossé. Peut-être en tuant une personne de plus. Sans savoir qu'il en tuerait deux ... James accéléra alors, pour que le vent claque sur son visage et le tienne "éveillé". Il fronça les sourcils, son visage se crispa, il luttait. Il entendit la dernière phrase de la jeune femme. Fogna. Un nom pas très courant. James Bond ?

"- Même si on a le même prénom, je ne crois pas avoir son courage."

Je descends les marches de bois. Elles craquent de tout leur saoûl mais il ne se réveille pas. Il est effondré dans le canapé, une bouteille de whisky à la main. Il ronfle. Je pleure, je suis à bout. Cette nuit, sera la dernière qu'il passera en ce monde.

James voit la barrière de l'autoroute s'approcher dangereusement. Il entend peut-être aussi Fogna lui hurler dans les oreilles. Il donne un sévère coup de volant vers la gauche et retrouve une trajectoire normale. Une sortie approche, il la prend et qu'importe où elle menait. Des larmes s'échappent de ses yeux et coulent sur son visage tendu. Mais c'est quoi ce délire ?! En conduisant, maintenant ?! Il ferina brusquement, sortit de sa voiture, claqua la porte d'un geste rageux et s'éloigna à grandes enjambées dans l'obscurité. Il ne comprenait plus. Avant, ces flashs étaient beaucoup plus longs mais ils n'arrivaient que lorsqu'il pensait à ça ! Maintenant, ça arrivait à l'improviste, au plein milieu d'une phrase ou encore en conduisant ! Il remonta le col de son long manteau de cuir qui voltigeait derrière lui. Non, il n'avait rien d'une armoire à glace. Il était plutôt petit et sec. Ce n'était pas un grand baraqué avec de gros muscles. Il s'arrêta, ne sachant plus vraiment pourquoi il marchait.

" PUT*IN !!" hurla-t-il au vent qui remuait ses cheveux bruns mi-longs.

Il leva la tête vers le ciel, sa respiration était saccadée, sa poitrine se soulevait irrégulièrement. Il soufllait par la bouche, provoquant une fumée blanche, sans cigarette. Là-haut, des miliers d'étoiles scintillaient. Et parmis eux, Lena Robertson, la mère de James.

*Pourquoi il est devenu comme ça, Maman .. Et dire que tu nous regardais à chaque instant ... Comme a-t-il pu ? Comment ai-je pu ?? .. Comment .. *